Dakhla – Imlili – Bir Gandouz – Frontière – Nouadhibou

Je quitte donc Dakhla assez tôt direction Imlili, une espèce de village fantome avec une pompe à essence comme d’hab. Bon je vous explique, en fait le Maroc a tout simplement « colonisé » cette région, le Sahara Occidental, du coup ils on fait une route, des villages, et des antennes relais pour le téléphone. Le soucis c’est que les villages ils restent vides, personne (et je comprend) ne veut venir se paumer ici. Je campe donc à Imlili, me fait recontroler par la gendarmerie, comme tous les soir, mais j’aime bien on rigole bien et puis je suis content de croiser des êtres vivants de temps en temps. Imlili – Bir Gandouz (oui, les marocains on donné des nom à ces endroits), idem, mais deux pompes ce coup ci, c’est plus grand. En partant d’Imlili pour Bir Gandouz, le monsieur n’a pas voulu me faire une omelette et un thé, du coup j’ai fait 150 km sans rien manger à part mes oeufs dur au jaune violet et de l’eau chaude. C’était la journée la plus difficile de ce mois ci. Je finis donc par arriver à la frontière avec la Mauritanie, et là aussi c’est marrant. En fait comme ils peuvent pas se blairer les Mauritaniens et les Marocains, bah ils veulent pas une frontière « commune » du coup tu te fais tamponner « sortie » sur ton visa, et ensuite tu te démerde. Je me retrouve donc dans ce qu’ils appellent le « no man’s land », rassurant comme nom. Le no man’s land c’est intéressant, je reste un peu discuter avec des mecs au début, et ensuite une voix dans ma tête me dit « hé victor tu te souviens que là t’es dans aucun pays? » du coup je me bouge le cul de sortir de cette bande de 5km de large qui appartient à aucun pays et où il doit pas trop y avoir de lois du style « interdiction de découper un Ciotaden en morceau et de se faire un barbeuc ». Coté Mauritanien, je suis obligé de réveiller le monsieur pour qu’il contrôle…je sais pas trop quoi, mais il regarde mon passeport. Ensuite on me recontrôle deux ou trois fois par politesse et j’arrive au bureau des visa, je vois un français… »heeey salut ! » il me répond qu’il a pas le temps. Euké cool. C’est la pause déjeuner (il est 16h) j’attend un peu et je laisse les mecs qui traînent essayer de me baiser sur le change. Je finis par avoir mon visa (50 eu pour un mois septembre 2014) sors de ce merdier, et vais m’échouer dans un…café ? Plus tard quand il commence à faire nuit je vois Sean arriver à fond. Sean est très très cool, il fait le tour du monde en scooter (Honda C90 cc), on partage une chambre ici (le mec des visa m’a proposé de m’héberger du coup je l’ai attendu 2h30 dans la rue et il a finit par me passer devant…sans m’embarquer). J’ai bien rigolé à cette frontière, c’est un tout petit endroit avec plein de gens bloqués: des maliens, des sénégalais, burkinabés, marocains, mauritaniens, tous bloqués là, à attendre, des fois depuis plusieurs semaines car la loi peut changer d’un moment à l’autre. Du coup je prête mon duvet à deux trois mecs qui dorment dehors depuis plusieurs jours parce que le temps qu’ils viennent de je sais pas ou la loi a changé pour les visas. Ce matin je suis parti à 10h, il devait faire 47 degrés, j’ai le dos bloqué, y’a des mouches, du vent et du sable, et ça me fait chier. Là je suis à Nouadhibou, j’ai acheté mes billets d’avion Dakar-Nairobi et Johannesburg-Rome et on m’a débité deux fois par billet, génial. Le 29 je décollerais pour Nairobi. J’ai partagé mes oeufs périmés avec des militaires en panne au bord de la route depuis 15h (15 heures de temps). J’ai mal partout. Je suis content que ce soit finit le Maroc, c’était un peu long et j’en ai totalement plein le cul des sardines. Je crois que je vais peut être prendre le bus Nouadhibou – Nouakchott, si vous n’y voyez pas d’inconvénients ! J’ai pédalé 2100 km en 22 jours. Salut salut ! P.S. j’arrête les vidéos, y’a rien à voir, et pour les photos, je les met toutes, je fais pas le tri.

Dakhla – Nouadhibou

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